carnets
série de cinq nuits composées chacune de 6 à 8 tirages argentiques noir et blanc,
accompagnées de textes de forme poétique
du creux de la nuit monte une nuit plus profonde encore, livrant le passage aux
images enfouies, ensevelies dans la retenue de l’oubli. Elles filent, tendues,
spectrales, brouillant les frontières de l’absence et du temps, elles s’élèvent,
impactent le sommeil de leurs ombres épaisses, disparaissent. Les jours gardent
l’empreinte de leur tracé fugace. Revenues des lointains d’une mémoire troublée,
des images se mêlent à des surgissements inouïs bouleversant l’ordre ténu d’un
vivre. Ces carnets sont le journal des nuits hantées où la veille et le sommeil se
confondent et se lient, ouvrant la voie du tréfonds.